386, c’est le nombre de jours depuis lequel je n’ai pas pu boire une bière en tribune, sauter sur un inconnu à l’occasion d’un but ou envoyer un message d’amour vache à un arbitre un peu trop tête en l’air.
386 jours imaginez-vous, Phileas Fogg aurait pu quasiment faire 5 tours du monde en ce laps de temps. Pour nous, ça n’a même pas été un tour de France.
Ce weekend, pour la trentième fois depuis août dernier, j’ai dû m’asseoir devant mon écran pour observer finalement des joueurs que je ne connais que virtuellement.
Ce que j’avais l’habitude de vivre par passion ces douze dernières années s’apparente de plus en plus à de la procuration.
386, c’est aussi un nombre qui s’aggrave à chaque réveil. Les noces de coton ont été fêtées il y a maintenant trois semaines.
Pour combien de temps devrais-je encore supporter ce mariage forcé avec ma télévision. Je revendique le divorce tous les weekends sur Twitter, mais madame semble s’être accommodée de la situation.
386, c’est aussi, et c’est ce qui est finalement rassurant là-dedans, un nombre, une valeur, un repère sur lequel on peut se fixer. 386, c’est le jour après 385 et celui avant 387, c’est le nombre de jours depuis lequel, nous, supporters, affrontons cette situation.
386 jours, c’est une motivation pour se dire que la barre des 400 jours n’est pas si inatteignable. C’est d’abord 386 petites victoires.
386, c’est aussi un nombre composé de 3-8-6, encore une occasion de me rappeler la bière (ou les trois) d’avant match.
Croyez-moi que le goût de la bière n’a pas la même saveur. Il y a 386 jours c’était pour une défaite que la bière avait un goût de savon. Ce weekend, même après une victoire, c’était plutôt un verre de savon aromatisé au houblon que j’ai dû boire.
Mais 386, c’est surtout 386 jours de moins à vivre cette période, et c’est ça le plus important.